Animalia - Lepidoptera - Rhopalocera - Papilionoidea - Pieridae - Dismorphiinae

Leptidea sinapis aggr. (Linné, 1758)
La Piéride du lotier (sens large)

Taxons du groupe
Leptidea sinapis (Linné, 1758)
Leptidea reali (Reissinger, 1989)
Leptidea juvernica (Williams, 1946)

Noms vernaculaires
drapeau la Piéride du lotier, la Piéride de la moutarde / la Piéride de Réal / la Piéride irlandaise
drapeau Wood White / Real's Wood White / Cryptic Wood White

Etymologie
Leptidea : afficher plusdérouler
sinapis : fait référence à la moutarde, sa plante nourricière avec le lotier.

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Imago

Leptidea sinapis

La Piéride du lotier mesure de 40 à 50 mm d'envergure environ. Elle vole de mars à septembre en 1 à 3 générations selon la localité. Les imagos ont des ailes blanches allongée et arrondies, le dessous est saupoudré d'écailles grises de façon plus ou moins dense selon la génération (très peu chez les individus de 2ème ou 3ème génération). Les mâles présentent une tache apicale grise sur l'aile antérieure et une tache blanche sous la massue de l'antenne (grise chez la femelle).

Le vol est mou, les mâles longent souvent les lisières et les haies à la recherche de femelles.

On le rencontre surtout en lisière, en sous-bois clair, dans les clairières et les prairies bocagères.

Leptidea reali

La Piéride de Réal est plus méridionale et vole généralement au dessus de 500 m d'altitude.

Chez cette espèces, les motifs du revers des ailes postérieures sont plus épais et estompés que chez les deux autres. De plus, le fond des ailes postérieures n'est jamais blanc. Sur le dessus de l'aile antérieure des mâles de génération printanière, la tache noire apicale est généralement bien développée avec un angle interne supérieur à 90° et en continuité avec les strioles noires épaissies à l'extrémité des nervures.

L'étude des genitalia permet une distinction certaine avec L. sinapis : penis et saccus longs (mâle), ductus long (femelle). Elle est toutefois impossible de cette manière avec L. juvernica, avec qui seule une étude génétique permet une distinction certaine.

Leptidea juvernica

La Piéride irlandaise fréquente les montagnes du Massif Central et du Nord-Est de la France à des altitudes généralement supérieure à 800 m.

L'examen des genitalia permet de distinguer cette espèce de L. sinapis mais pas de L. reali.

Critères de détermination

Etude des genitalia

L. sinapisL. realiL. juvernica
penis
saccus
ductus
court
court
court
long
long
long
long
long
long

Ornementation des ailes (génération printanière)

Robert Mazel (2012) a comparé l'ornementation allaire de ces trois espèces, en distinguant le sexe et la génération (vernale ou estivale). Voici quelques critères de différenciation pour les mâles vernaux :

L. sinapisL. realiL. juvernica
maculeréduite, angle int. ~90°développée, angle int. > 90°réduite, angle int. > 90°
striolessimplesbase très épaissiesimples
bordurenon charbonneusecharbonneusenon charbonneuse
stries internervuralesabsentes ou esquisséesabsentesprésentes

La macule est la tache noire apicale du dessus de l'aile antérieure, les strioles sont les extrémités noires des nervures situés sous la macule au niveau de la bordure de l'aile, et les stries internervurales concernent le revers de l'aile postérieure. Ces caractères ne sont pas toujours appréciables et l'examen des genitalia reste la meilleure solution pour distinguer L. sinapis avec certitude.

Espèces ressemblantes :

Leptidea duponcheli (la Piéride du sainfoin), rare et présente uniquement dans le Sud-Est de la France. Le dessous de la massue de l'antenne est brun.

Plantes nourricières

La chenille se nourrit de diverses fabacées : Lotus corniculatus, Vicia cracca, Lathyrus pratensis, Lathyrus tuberosus, Dorycnium pentaphyllum, ...

Oeuf, chenille et chrysalide

Les oeufs sont pondus isolément sur les feuilles des plantes nourricières. Les chenilles sont visibles d'avril à septembre et l'espèce hiverne en chrysalide fixée à une tige.

La chenille, verte, mesure jusqu'à 2 cm de long. Elle a une ligne médio-dorsale vert foncée et une ligne latérale jaune de chaque côté. Le corps est couvert de courts poils dressés portant des gouttelettes.

Répartition et abondance

En France, l'espèce est répandue et abondante sur tout le territoire, mais en déclin dans le Nord-ouest. Voir sur le site Lépi'Net la carte de la répartition française de : L. sinapis, L. reali et L. juvernica

Pas de données.

...à propos des cartes

Mazel, R. 2012. Critères morphologiques de séparation des Leptidea sinapis L., L. reali Reissinger et L. juvernica Williams (Pieridae, Dismorphiinae). Revue de l'Association Roussillonnaise d'Entomologie, 21(1), 1-9.


Lafranchis, T. 2000. Les Papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Mèze : Collection Parthénope, éditions Biotope.

Carter, D. J. & Hargreaves, B. 1988. Guide des chenilles d'Europe. Neuchâtel : Delachaux & Niestlé.

Higgins, L. G. & Riley, N. D. 1971. Guide des papillons d'Europe. Neuchâtel : Delachaux & Niestlé.

dernière mise à jour : le 23/07/2014